Je suis ici déléguée désignée par 17 hospitaliers du Jura…

Infirmière de bloc opératoire, je suis ici déléguée, désignée par 17 hospitaliers du Jura le Jeudi 22 Novembre à Lons-le-Saunier (tous délégués syndicaux de 10 hôpitaux différents). Et d’autres depuis.

Parce que j’ai été mise en cause dans mes droits d’infirmière, j’ai malheureusement dû mener un combat contre la direction de mon hôpital, pour retrouver mon poste dans le respect de mes qualifications. C’est à cette occasion que j’ai rencontré le syndicat CGT de mon hôpital. Avec leur connaissance du statut qui nous régit et leur soutien j’ai été réintégrée dans mes droits. J’ai donc rejoint cette équipe pour à mon tour résister et aider.

Je suis donc infirmière de bloc, donc infirmière spécialisée, et je travaille en étroite collaboration avec les médecins; ceux-ci ont longtemps présidé à la destinée de nos hôpitaux en appliquant au bénéfice de tous les malades les progrès que faisaient leurs disciplines; or, depuis la loi HPST dite loi Bachelot, ils se voient contraints d’obéir à des directives qui les dépossèdent progressivement de leur libre arbitre, bafouent leur code de déontologie médicale et, depuis peu s’attaquent aux rythmes mêmes de leur travail, les contraignant dans l’exercice de cet art difficile qui est celui de soigner ; et, en premier chef, ce sont les médecins anesthésistes qui en font les frais et doivent s’organiser pour lutter contre la machine administrative et financière qui se met en place et trahit les intérêts des agents certes, mais surtout celui des patients qui leur sont confiés, car le seul mot d’ordre est celui de la rentabilité: un patient n’est plus à l’hôpital pour être soigné mais pour être rentable, car l’hôpital doit à présent se financer auprès des banques privées et pour cela le directeur nous dit devoir présenter un plan de redressement suffisamment conséquent pour être crédible.